Gruissan Phoebus Trail 2013

GPT 50KM 1er Manche du Trail Tour National

 

Retour sur le Gruissan Phoebus Trail 2013   

                     

 

Cette année j’ai décidé de faire du TTN mon objectif principal. Mes courses seront le Gruissan Phoebus trail, la 6000d, la Gap en cime 25km support du championnat de France de trail court, et pour finir en apothéose, la Grande course des Templiers.

Samedi 16 Février

 Départ d’Uriage et ses 30cm de neige, pour l’Aude et  sa station balnéaire de Gruissan. Je fais la route avec Smain, nouveau membre du TTT. Nous laissons  Johann malade et Michael blessé sur le quai de départ. Le temps est plus qu’agréable, 20°, soleil radieux, la grande bleue en toile de fond, ça fait vraiment du bien. Nous allons chercher nos dossards, ça sera le 12 pour moi, et je vois que je figure dans les prétendants aux titres lol, la pression !!! Ensuite nous réalisons le petit footing de 20min, histoire de dégourdir les jambes du voyage. Je fais découvrir à Sma la 1ère difficulté dite du réservoir, et nous contemplons la vue sur la baie de Gruissan.

Mayou over the mer

Smain

Pti repas en amoureux avec Sma, et direction l’hôtel situé à 50m du départ, étude du parcours qui a un peu changé, et repos dans le confort du lit double, Merci Mich et Johann.

Dimanche 17 Février Jour J

Voilà,le jour se lève, je suis à quelques heures du premier objectif de l’année, j’ai mon dossard d’outsiders « 12 » !!

Le jour se lève

Mayou 3/4 centre? Non non outsiders

J’encourage Sma au départ de Las Caladas 25km et retourne finir mes préparatifs.

Echauffement dans les alentours du Casino Phoebus, je croise Maxime Durand et Manu Gault. Je prends place sur la ligne de départ, je suis à côté des champions, je suis très concentré, je me remémore le parcours, ma stratégie, bon rythme jusqu'à la crête, env km 25, récupération dans le canyon, et finir les 20 derniers km bien si je peux. Je sais que je vais être juste en foncier, car l’hiver rude de par chez nous, a limité ce travail.

Course

Musique et pan, je me lance pour les 50km et 1400md+.

Rien de bien affolant pour un trailer sur le papier, mais quand on connait le parcours, on prend vraiment au sérieux cette épreuve. Dans les premiers kilomètres, je suis vraiment à l’aise au niveau du souffle et des sensations. Je pensais être dans un pic de forme en ce moment, et ce départ me le confirme, me met même en confiance. Ensuite je ne m’enflamme quand même pas à suivre, les caïds, comme Chartoire, Court, Gault, Durand ect.., mais je trouve un super lièvre en la présence de Thomas Saint Girond, qui a une grosse expérience de la course. Son rythme me va à merveille.

1er monté, pas d’affolement à se casser les mollets, je marque à la culotte Thomas.

Monté du réservoir

Puis on se lance dans le nouveau tracé, plus chaotique et technique que l’an passé. Je remonte quelques places, je suis dans les 25eme. Parfait ! On s’engouffre dans  la Clape avec ses multitudes bosses, canyons, relances, singles tortueux dans les pins et garigue. Les jambes et pieds font le plein de caillasses. Les articulations et muscles sont soumis à rude épreuve. C’est usant, et petit à petit je double des petits groupes, je laisse quand même partir Thomas, qui monte le train, je ne m’enflamme pas, je n’ai pas son niveau et reste dans ma bulle. Je suis dans le top 20, pfioufff, je suis sur une autre planète, je commence à croire qu’aujourd’hui je vais faire péter un résultat. Sur la crête, Florian Perrier, 9eme du TTN l’an dernier me rejoint, je le laisse partir, mais reviens sur un concurrent fracassé. .Je récupère dans les singles taillés pour les chèvres, et le canyon. A la sortie du Canyon, je me fais avoir par le ravito qui a changé de place, croyant que c’était comme l’an dernier juste un point d’eau, je recharge juste une gourde « erreur de n’avoir pas assez étudié le plan ». Dans la descente des falaises, je vois mon frère et Delphine sa compagne, les encouragements me font du bien, car j’ai les jambes dures. Ce tracé dans la clape, plus technique et plus usant que l’an dernier m’a bien usé les jarrets.

Passage des falaises

Arrivé du coyote de l'Obiou

Allé fini le technique ou presque, et place aux  20 derniers kilomètres roulant mais usant sur le littoral. Ça va être vraiment dur !! Je pense énormément à ma fille, ma chérie, qui me permet de pratiquer ma passion, mon frère qui aimerait courir aujourd’hui. Je m’accroche, je perds 2 places, mais en récupère aussi 2 ! Et oui, devant aussi ça a pété !! Je m’accroche à ce top 20 comme jamais. Je ne suis jamais allé chercher aussi loin auparavant dans mes ressources physiques et mentales, je suis en mode chien lâche rien !!

Ravito km45 enfin plutôt 47, le nouveau tracé de la clape, a rallongé un peu la donne. Celui-là, il fait vraiment du bien ! Plus que 5km et je suis sur le tapis rouge. Je jette mes dernières forces, les encouragements du Frangin me font du bien. Les jambes sont HS, et je me concentre sur la respiration, ma foulée. Je remonte petit à petit sur Delpeyroux Olivier, du coup ça me rebooste, je me donne des micros objectifs. Je recolle avant la dernière descente qu’on fera ensemble, je lui dis que c’est fini. Je croise Smain, mon frangin et Delphine pour les derniers encouragements. Il reste 1300m de plat au bord de l’étang, Olivier force le train, je le suis, 18,19eme, ça va se jouer jusqu’à la fin, ok je suis prêt coco, ca fait 20km que je suis en mode guérrier ! Puis il pète, crampes, moi je file vers ma 18eme place, seul, heureux, je savoure et j’arrive sur le tapis rouge, yesssssssssssssssssss 18eme sur une manche du TTN, grandiose !!!!!!

Je suis heureux, le place reste anecdotique par rapport à la manière. Je suis fière d’avoir autant résisté et d’être allé aussi loin dans mes retranchements. C’est ce que je garderais de cette course sur le plan sportif. Ensuite j’ai encore pris énormément de plaisir à courir dans cette clape et sur les bords de la méditerranée. Partagé un week end avec un ancien pote du rugby, néo traileur et le frangin et sa compagne.

Viens l’après course, le cassoulet partagé avec la famille du trail.  La rencontre avec le petit prince du rugby Français, Monsieur Codorniou. Nous remontons vers nos montagnes, j’ai la banane, des souvenirs plein la tête, et des jambes fracassées.

 

Voilà mon aventure dans l ‘Aude en ce week end de Février.

Encore un super week end sportif trailistique

 

 



21/02/2013
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