Le Tétras lyres n’a pu résister à la solidarité du TTT

Intro

En ce 17 Septembre 2011, je me lançais à l’étage supérieur des trails « courts », pour affronter le Trail du Tétras lyres. 40 km 2200m D+ voici la composition de ce Trail , avec un parcours qui s’accentue au fur et a mesure des kilomètres enchainés.

Descriptif parcours

 

C’est donc du coté de St Andéole (Vercors 38), que les choses sérieuses commençaient pour moi, dans le Trail. C’était la 10 eme édition de ce trail, peu fréquenté, mais dont les vainqueurs sont prestigieux : Jérôme TROTTET, double vainqueur des Templiers, Franck MANTEL, second des Templiers en 2009 et Nicolas MARTIN, vainqueur l’an dernier, qui cette année a remporté la National trail running cup 2011. J’ai lu quelques points négatifs sur ce trail, mais à  en croire plusieurs personnes, cette édition était bien aboutie, et personnellement, je n’ai rien à redire sur l’organisation, qui était au top. Sympathie, et gentillesse au rdv !

 

Avant course

Après m’être envoyé comme pas possible à l’UTV relais a 4, le week end précédent, pour une superbe 2nd place de notre équipe, j’ai eu du mal à récupérer durant la semaine. Pire même, Mardi gros coup de fatigue, bouton de fièvre, collé au fond du fait tout ! Cette fatigue m’a contraint à ne pratiquement rien faire ! Le mot d’ordre était un maximum de repos avant Samedi, avec deux petites séances de pieds (45min), Mercredi et Vendredi, histoire de voir l’état des batteries. La séance du Vendredi s’étant bien déroulée, je décidais de partir sur le 40km et non sur le 22km.

 

Samedi, Jour J

La nuit fut courte, mais ayant bien dormi vendredi matin, je ne ressens pas cet effet de fatigue dut au décalage occasionné par le travail de nuit. Petit déjeuné copieux, car en trail, maintenant je le sais, qu’il est très difficile de manger. Ensuite on part, mon frère et moi, à St Andéole, où il n’y a qu’une radio qui passe sur la route matinale, c’est RMA (radio mont aiguille) et je peux vous dire que c’est folklo, accordéon, musette tralalala, on rigole. A contrario des Trails courtes distance, là, je ne suis vraiment pas stressé. Préparation, dossard, échauffement, et on se rend sur la ligne de départ, où l'on discute avec Bruno Carlus, Mickael  Bizien et Nico Arthaud. Dommage, on n’est encore pas très nombreux sur la ligne de départ.  Allez c’est le départ, feu, pan, un vrai  coup de fusil. Ca part a la cool, comme prévu. Je discute avec Thierry Lande, 2eme du challenge sud Isère, et il me demande si mon frère a l’habitude de partir vite, il se demande si sur longue distance il tient, il programme une stratégie. Moi j’ai un petit sourire en coin, et je lui dis en souriant que là, il est vraiment tranquille, et ensuite ca va accélérer pour ne plus s’arrêter, du coup il part vite se placer devant, je suis mort de rire. La première partie se compose, de deux belles montées, sur des pistes plutôt roulantes avec des passages de petits singles ! Des groupes se forment petit a petit, moi je remonte des places sur les parties roulantes et les cotes régulières. Je suis vraiment à l’aise, j’attaque la descente sur Chaumeil, avec un jeune traileurs originaire de Vif, Xavier Diaz (très sympa) et un autre qui pétera plus loin ! En bas de la descente je vois Nico Arthaud qui fait la jonction, on forme un beau groupe jusqu’au col de l’Allimas. 1h50 pour faire 20km et 1084m D+, ca part plutôt sur de bonne base.

Vue du col de l'Allimas

 

 Dans la montée de la crête du Brisou, Nico place une attaque, je suis, puis je trouve que l’effort et trop prématuré, je me recale a mon train. Je vois mes compères qui partent, mais ne gagnent que quelques secondes. Superbe arrivée sur la crête, je passe sous le fils de fer, et là, tcha lalalalal, une décharge électrique, me fais monter une tension d’enfer, résultat crampe au cul ! Du coup, l'effet de la chataigne me dope et je retrouve mes compagnons de route sur la crête.

 

 

 

La descente est technique, et je ne suis pas à l’aise, je n’arrive pas à me lâcher, je retiens les pas, c'est catastrophique. Et hop je reperds 200m sur mes compagnons, pire meme, en bas sur le bitume, crampe. On ne s’affole pas, j’oxygène a fond et ca repart. Une bonne partie roulante, je cours pas mal, et rattrape Nico. Oulala, là, il n’est pas au mieux, il est pale, il a perdu du sel, et il est collé sur la route, je prends les devants, il me dit au passage, qu’il a le bide en vrac. Je l’attends, il m’avait tellement soutenue à l’Obiou, qu'il faut que rende la monnaie. Je le motive, on repart en trottinant jusqu’au Petit Deux. Ravito 2, on fait le plein d’eau, quelques tuc  et pate de fruit, qui auront du mal à passer. Je suis sorti de la course, la concentration n’est plus là. On monte au train avec Nico et on se dit de finir ensemble ce périple ! Là a ma grande stupéfaction, la 1er féminine nous passe, tranquille, avec un petit sourire,ainsi que JM Roux . Je pars a sa poursuite, en me disant que Nico, tellement guerrier va prendre la Hoka ! Quelques minutes plus tard, je vois qu’il n’est pas loin, et je laisse partir notre JM Roux ! On finit cette terrible et dernière montée annoncée, puis  on se lance sur le sentier très technique du périmètre. C’est très technique, et on ne devrait pas perdre de place, car derrière y’a degun. Ce sentier est terrible, descente raide, remontée, et redescente, puis remontée, c’est un truc de barjot, on n’en rigole un peu jaune, mais a deux, ca passe beaucoup mieux. Il reprend du poil de la bête, et là c’est moi qui a du mal à suivre, les crampes reviennent, mais plus timidement. Allez cerveau en mode guerrier,ca va passer. C’est interminable, on n'en voit jamais la fin de ce sentier. Les Hoka mafate sont nul à chier pour moi sur ce type de sentier en dévers, très petit et irrégulier, c’est la galère quoi. Arrivée à la cabane, on entend la voie du  speaker, ouf ca fait du bien. C'est partie pour une superbe descente en sous bois , mais les jambes ne sont plus trop au rdv, du coup je lutte, je chute deux fois sans trop de casse, ca rafle le cuir, c’est rien. On arrive à la route principale, et non ce n’est pas fini, ils nous font descendre dans un trou pour remonter une petite route. Je trouve ce genre de final  trail nul à chier, les écarts sont là, tu t’es taper 39km, et t’aimerais finir en courant pour passer la ligne. Là non, bon, tant pis, on se met en mode récup active, on rigole de notre périple. On arrive, petite montée d'escaliers et c'est fini ! Mains dans la main pour franchir le boudin. Yes ca c’est fait, 4h56 d’efforts. Superbe expérience, et encore un bon moment de galère passé avec Nico. Le Tétras lyres n’aura pas résisté a la solidarité de ces deux TTT boys.

 

Nico part vite, faire ce qu’il a faire pour soulager son ventre, moi je retrouve mon Frère qui a gagné, et mes parents. Je suis content, mes jambes sont fracassées. On termine la journée, par une bonne soupe, en compagnie de Bruno 5eme. Ca refait le course, et on fait mieux connaissance, c’est sympa. Allez retour à la maison, avec plein d’images dans la tète, le Mont Aiguille, le Grand Veymont, des nouveaux sentiers  explorés, des images de course,les supporters dans les hameaux, ah on est bien là, calme, ca c’est bon.

 

Conclusion :

Ce fut une superbe expérience pour moi, j’ai vu mes limites sur le long après 3h de course. En revanche, pour le court, je pense avoir passé un petit cap, car jusqu'à  25km, j’étais vraiment easy, Ensuite le peu de vécu en sport d’endurance et dans le trail, m’ont vite rappelés à l’ordre, en me fracassant les fibres musculaire, et en me volant ma concentration. Une bonne leçon qui va me servir pour les échéances futures. Je sors de cette course plus fort, pour la saison prochaine, avec comme principaux objectifs, le Pilat Winter Trail et l’Ultra du Vercors en solo.

 

Les Vainqueurs du jours

 

Vue sur le Grand Veymont



21/09/2011
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